Émotions, sentiments

 

LES ÉMOTIONS, LES SENTIMENTS SUITE À UNE AGRESSION

Pendant et suite à une agression, l’on peut vivre différentes émotions : peine, agressivité, colère, rage, peur, terreur,  tristesse, découragement, déprime, solitude, impression d’être incompris-e, irritabilité, sautes d’humeur, diminution du seuil de tolérance, impression qu’une partie de nous est morte, s’est brisée.

 

Toutes ces émotions sont normales et peuvent, selon les victimes, être d’une intensité variable et se présenter à différents moments dans le processus de guérison.

 

Les sentiments de HONTE liés à la sensation d’être sale, de la perte d’une certaine pureté, à l’impression  

que cela est su de tous, d’être regardé-e différemment, à la confusion d’avoir ressenti également du plaisir*, au sentiment d’être différent-e des autres, d’avoir une famille différentes des autres, etc.

                et de CULPABILITÉ liés au fait de ne pas avoir résisté, de ne pas avoir crié ou d’avoir bu,  accepté une invitation, ouvert la porte à un inconnu, « fait des avances »

 sont aussi fréquemment présents.

 

Parfois la victime aura tendance à excuser l’agresseur : il n’était pas dans un état normal (il avait bu, pris de la drogue), je l’ai fâché-e/contredit-e et a perdu patience par ma faute, j’étais habillé-e trop légèrement, il/elle vivait une période difficile, c’est la première fois, ce n’est pas dans son habitude, il/elle a perdu la tête.

 

AUCUNE SITUATION NE PEUT JUSTIFIER LE COMPORTEMENT D’UN-E AGRESSEUR-E SEXUEL. L’AGRESSEUR-E EST TOUJOURS RESPONSABLE DE SES GESTES.

 

POSEZ-VOUS LES QUESTIONS SUIVANTES : Est-ce que tous ceux qui avaient bu ou pris de la drogue vous ont agressé-e? Est-ce que tous ceux avec qui vous avez des désaccords vous agressent? Est-ce que tous ceux qui vivent des périodes difficiles usent de leur pouvoir pour vous attaquer? NON … Alors pourquoi chercher à les excuser….

 

 

 

*Il est possible pour une victime d’avoir une érection, d’éprouver une excitation à la suite d’une stimulation des partie génitales, même dans une situation d’agression sexuelle; il s’agit d’une réaction corporelle à une stimulation. CELA NE SIGNIFIE PAS QUE LA VICTIME ÉTAIT CONSENTANTE.